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Pas de surplus de pommes de terre

Les marchés à l'exportation des pommes de terre semble suffisamment dynamique pour absorber la production.

Alors que la production de pommes de terre s’annonce meilleure que l’an dernier, le marché à l’exportation devrait être encore très dynamique.

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Au 22 septembre 2023, 20 % des pommes de terre de conservation étaient récoltées en France. Le rendement moyen pourrait atteindre 43,6 tonnes en 2023, selon l’UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre). Une projection bien meilleure qu’en 2022 mais légèrement inférieure à la moyenne quinquennale. La production pourrait atteindre 6,8 millions de tonnes selon les dernières estimations du ministère de l’Agriculture, grâce à la hausse des surfaces (+3,5 % par rapport à 2022) et des rendements (+8,1 %).

Hétérogénéité

Toutefois, « nous observons une très grande hétérogénéité des parcelles, avec parfois des déceptions malgré une belle végétation », souligne le syndicat. En cause : les mauvaises conditions météo (froid, pluies abondantes, sécheresse éclair), qui ont engendré « des retards conséquents sur les plantations, des problèmes inédits de levée et de croissance, des désordres physiologiques sur tubercules et… une forte pression mildiou dans certains bassins de production », constatent les producteurs. Dans ce contexte, la qualité des tubercules sera à surveiller de près.

Mais l’UNPT rassure : « Il n’y aura aucune pomme de terre en trop pour alimenter le marché français et européen et ce jusqu’à la prochaine récolte (celle de 2024) ». Autrement dit : il n’y aura pas de surplus et donc a priori pas d’effondrement de prix. Le syndicat appelle ainsi les producteurs à raisonner leurs dégagements sur la totalité de la campagne de 2023-2024. Sur le frais, « le marché français est relativement modéré à ce stade », explique l’UNPT, avec des prix aux environs de 300 €/t selon les variétés.

En revanche, le marché à l’exportation devrait être encore cette année très dynamique car beaucoup de pays du sud de l’Europe, fortement consommateurs, n’ont pas de pommes de terre du fait d’une très mauvaise récolte. Ils arrivent ainsi à l’achat de manière beaucoup plus précoce cette année sur certains bassins.

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